Edito de mai

« Il y avait vingt mille autres cavaliers montés sur des Salades ailées. Ces Salades ailées sont d’énormes oiseaux qui, en guise de plumes, ont tout le corps hérissé de salades et des ailes faites de feuilles très semblables à celles de la laitue ». On peut enfourcher ces Salades, montures idéales pour livrer bataille contre les habitants du Soleil (tout ceci sur la Lune). C’est ce que raconte Lucien, un lointain ancêtre des écrivains de SFFF dans ce qu’il prétend être une « Histoire vraie ».
Ces Salades sont des êtres mi-végétaux mi-animaux, à la frontière du bestiaire enchanté et de l’intelligence végétale, et bien des textes tombés dans le potager nous ont montré la proximité des deux appels : au pays de l’imaginaire tous les règnes se confondent...
Finalement, le printemps aidant, la végétation a gagné du terrain, fort intelligemment, compréhensive, mélancolique, contemplative. Si elle a pris sous certains objectifs des aspects monstrueux, elle s’est surtout fait le témoin amusé de l’agitation humaine.
Cependant que d’autres auteurs s’attachaient à nous croquer un bestiaire de plus en plus délirant et composaient un étonnant manuel de créatures hybrides.
En mai enfin, le voyage infernal continue, ainsi que notre incursion au pays des robots intelligents.
Nous suivrez-vous au pays des hybrides, écouterez-vous l’imperceptible murmure des plantes vertes, ces compagnes pas si impassibles ?