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Fanes de carottes
4 janvier 2009

Le feuilleton du dimanche

Ceux d'en bas

troisième épisode

Map


(juste avant...)

     Vérox avança vers l’homme, s’agenouilla à ses côtés et lui touchant le bras lui dit :
     -    Je veux retrouver mes parents, aidez-moi, il faut que je sache !

     L’homme ouvrit les yeux, un léger sourire anima son visage. Il se releva.

     -    Bien, tu peux m’appeler Intergure. Tiens-toi prêt à m’obéir en tout point si tu veux rester en vie.

     Vérox  acquiesça en silence.

     -    Mets tes pas dans mes pas, pour l’instant la couleur rouge de mon scaphandre nous protège, « ils » n’ont pas accès aux radiations de cette couleur.

     Dans l’atmosphère surchauffée, une longue marche commença dans un paysage dévasté, brûlé et sans vie apparente. Vérox s’appliquait à suivre son guide sans dévier de son ombre. La progression était difficile et le jeune homme trébucha plus d’une fois dans les cratères plus ou moins profonds qui déformaient le sol. La chaleur devenait étouffante, ça et là des squelettes d’arbres aux moignons noircis et encore fumants étaient les seuls témoignages de ce qui avait dû être une vaste forêt.

     Intergure avançait d’un pas rapide et sûr, évitant les pièges du terrain qu’il avait l’air de connaître particulièrement bien. Il semblait mû par une force invisible. Tout à coup il fit signe à son jeune protégé de s’immobiliser. Il saisit un petit appareil qu’il portait à la ceinture et le pointa  vers le sol.

     L’attente ne fut pas longue. Un bruit sourd qui rappelait le battement régulier d’un cœur se fit entendre : un, deux, trois, quatre battements puis un silence d’un temps équivalent et de nouveau quatre battements suivis d’un silence total.

     L’homme au scaphandre rouge  s’avança alors résolument d’une vingtaine de pas dans la direction d’où provenaient ces signaux, entraînant à sa suite un Vérox que la curiosité plus que la peur animait. Arrivé près d’une grosse pierre crayeuse aux côtés anguleux il se pencha, déplaça celle-ci en la couchant sur le côté, ce qui eut pour effet de laisser apparaître un gros anneau métallique qu’Intergure souleva sans attendre.

     -    Une trappe, s’exclama Vérox !

     -    Chut ! Suis-moi vite, il est temps.

      Une volée de marches creusées dans la terre durcie les mena dans une pièce assez haute pour se tenir debout. Une fois la trappe refermée une douce lumière les enveloppa et Vérox se rendit compte que les murs de cette  pièce souterraine étaient tapissés d’étagères remplies de livres et de documents. Sur le mur du centre un grand dessin représentait un lac entouré de hautes montagnes enneigées.

     -    Oh, c’est comme dans les contes, s’exclama-t-il !

     -    Les contes… ah oui, soupira Intergure en retirant son casque et son scaphandre puis il  ajouta : ici nous sommes à l’abri, nous pouvons parler sans crainte. « Ils » ne peuvent pas détecter notre présence à cette profondeur ! Nous pouvons prendre quelques heures de repos avant de rejoindre  la  Collection.

     -    La Collection ! Mais c’est le titre du grand livre que mon grand-père écrivait !

     -    Tu es le petit-fils de Pope ? Dis-moi, que devient-il? Cela fait deux jours que je ne l’ai pas vu.

     Vérox raconta alors à son guide la triste fin de son grand-père  ajoutant que c’était ce qui avait précipité sa décision de quitter à son tour les caves et de remonter à la surface.

     -    Bien, tu es courageux. Nous avons besoin de gens comme toi, il en reste si peu.

     -    Connaissez-vous mes parents ? Ils sont partis depuis si longtemps.

     -    Oui, ils ont voulu vous laisser à l’abri ton frère, ta sœur et toi. A la Collection ils font du bon travail.

     -    Mais enfin qu’est-ce que la Collection ?

     -    Tu n’as donc pas lu le livre de ton grand-père !

     -    Non, il l’enfermait à clé et nous disait qu’il n’était pas encore temps.

     -    Ah, je le reconnais bien là. Lui aussi voulait vous protéger car il y a du danger à nous rejoindre, tu as pu t’en rendre compte.

     A ce moment une énorme explosion retentit au-dessus d’eux.

     -  Ils nous cherchent. Ne t’inquiète pas tant que nous sommes ici nous ne craignons rien. Laissons passer deux ou trois heures. Allonge-toi pour reprendre des forces. Je te ferai signe quand il sera temps.

     Vérox ne se fit pas prier et un lourd sommeil peuplé de visions étranges ne tarda pas à s’emparer de lui dès qu’il s’étendît sur le sol.

    Quand il sortit de sa torpeur, l’esprit encore embrouillé par ses rêves agités, Vérox appela son compagnon. Personne ne lui répondit. Il pensa que son guide s’était lui aussi endormi et se releva rapidement pour aller le réveiller. Mais il n’y avait aucune trace d’Intergure… Le jeune homme était bel et bien seul dans cette pièce souterraine. La sueur perla à son front, la peur s’infiltra dans tous ses membres et il se sentit comme paralysé. Dans sa tête tournoyait ces questions : rester ici à l’abri, attendre l’éventuel retour de son compagnon guide, ou sortir en bravant tous les dangers et essayer de trouver la Collection ?

à suivre...

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Commentaires
M
Bon courage TILU tous mes voeux t'accompagnent. Vérox est entre de bonnes mains !
V
pas encore lu , ni le 1 ni le 2 .<br /> ...... je ne sais où va Vérox mais Véron est à l'ouest !
T
Booooonnnn...... ben, heu.... c'est à moi ,hein?.... glurp..... avez vous beaucoup de cierges à bruler à Sainte Tilu? Parce que pour l'instant.. je suis dans le même état que Vérox.... je me pose beaucoup de questions ..sans réponse.... :-D...
P
Que Sainte-Tilu fasse la lumière. Quel univers !
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