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Fanes de carottes
17 février 2008

Le feuilleton du dimanche

Saute-Dragon

Neuvième épisode

Vanina

Résumé de l'épisode précédent
Barnabé et le faux marchand de calembredaines sont enfin entrés dans l'antre d'Ajdar, mais la réalité et la fiction commencent à se mélanger de façon inquiétante...

Barnabé marchait devant moi. Petit à petit nous entrions dans un dédale de couloirs où les multiples passages se coupaient et se recoupaient. Aux murs, les chandeliers représentaient des dragons cracheurs de feu. Les flammes prenaient vie à notre approche, et vacillaient dès que nous les avions dépassées. Je ne reconnaissais plus la trame de mon histoire: jamais aucun labyrinthe n’en avait fait partie. Si je n’étais préoccupé par l’idée de reprendre pied dans la réalité, sans doute un tel environnement m’aurait fait penser au château de la Bête… Quant à Barnabé (ou devrais-je dire l’auteur, tant la ressemblance devenait flagrante?), lui semblait à son aise. Les murs ornés s’étaient progressivement vidés, seuls les chandeliers-dragons les décoraient. Le plancher, le plafond, puis toutes les parois, toutes les surfaces étaient devenues miroirs. Je suffoquais dans cette atmosphère étrange, où Barnabé était plus moi que je ne l’étais moi-même. La multiplicité de mes propres reflets ne m’évoquait rien, si ce n’est le personnage du marchand que par magie j’hantais maintenant. Par contre Barnabé m’offrait en mille éclats mon propre reflet à l’infini: Le Black, l’auteur ! Mais là encore, je n’étais plus maître de rien, la trame de l’histoire que j’avais envisagée m’échappait depuis l’entrée dans la grotte.
Préoccupé que j’étais, plongé dans mes pensées, je suivais Barnabé, l’amoureux, sans même en avoir conscience…
Lorsque soudain il s’arrêta, je le heurtai! Le choc me fit rejoindre la réalité - c'est-à-dire, celle du récit que j’étais supposé écrire, mais dont je ne maîtrisais plus l’écriture.
Le labyrinthe avait pris fin, nous étions sur le seuil d’une caverne au parois rocheuses abruptes, au sol caillouteux  instable : l’antre du dragon Ajdar.
Ajdar…
Comme tout les dragons de son espèce, il était muni de pattes écailleuses qui se terminaient en griffes acérées, sa queue ressemblait à celle d’un serpent à sonnettes, mais s'achevait à la façon de celle d’un diable : en pointe de flèche aiguisée. Quant à ses ailes, proches de celles d’une chauve souris, elle se terminaient par des crochets.
Dire qu’il n’avait pas l’air aimable eut été un euphémisme…

A suivre...

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Commentaires
V
Je suis de plus en plus impatiente de lire la fin...<br /> Sourire<br /> Vanina
M
C'est "dédalesque" ! .....
K
Arf...ça y est enfin...nous approchons de la BÊTE...lol
Fanes de carottes
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