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Fanes de carottes
17 octobre 2009

Quand la science et la fiction se rejoignent

Quand l’homme devient robot

InFolio

Dans notre société, les robots sont déjà très présents dans l’industrie et sont amenés à prendre une place de plus en plus importante dans notre quotidien. Mais l’intelligence artificielle du robot n’en est pas encore à un stade qui lui permette de prendre des décisions complexes. Les neurones issus du vivant ou l’intelligence humaine restent nécessaires pour superviser les machines.

Cette idée est développée en fiction avec les Mécha que l'on peut voir dans de nombreux animes et mangas comme « Neon Genesis Evangelion » de Yoshiyuki Sadamoto ou « Mobile Suit Gundam » de Yoshiyuki Tomino et Hajime Yadate. Dans « Neon Genesis Evangelion », les Eva sont des « robots » de chair qui possèdent un cœur (le Koa), une circulation sanguine, un système nerveux, ainsi que des parties mécaniques et électroniques alimentées en énergie par un cordon ombilical. Il leur manque cependant la capacité de décision et ont par conséquent besoin d’un pilote humain placé en eux dans un « plug » pour les mouvoir par la pensée. La synchronisation nerveuse entre le pilote et l’Eva est effectuée grâce à un lien nerveux appelé A10 situé dans le cerveau du pilote. Quand l’Eva perd un membre, le pilote croit l’avoir perdu lui aussi tellement la connexion nerveuse est intime. Bien avant cela, H.G. Wells dans « La Guerre des Mondes » en 1898 avait mis en scène les tripodes et machines à main des Marsiens selon le même principe : « L’intelligence vivante, le Marsien qui habitait la tête avait été tué et lancé aux quatre vents du ciel, et l’appareil n’était plus maintenant qu’un simple assemblage de mécanismes compliqués tournoyant vers sa destruction. »

Mais les Méchas restent de grandes créatures de Frankenstein appartenant au domaine de la fiction. Pour effectuer certaines tâches nécessitant soit une réflexion poussée que les robots n’ont pas, soit des capacités physiques que les hommes ne possèdent pas nécessairement, une autre stratégie est envisagée : améliorer l’homme.
Plusieurs moyens peuvent être employés pour augmenter les capacités soit physiques, soit intellectuelles des hommes et ils sont exploités aussi bien par la science qu’en fiction. Ainsi, dans les deux univers, on rencontre des exosquelettes, des prothèses et des implants.
Un exosquelette est un dispositif totalement externe, installé sur le corps, qui permet de démultiplier les capacités physiques de celui qui le porte en accompagnant les mouvements des muscles et éventuellement aussi de le protéger de son environnement. Ce système est autonome et emploie une source d'énergie embarquée.
Les prothèses sont, par contre, des éléments mécaniques qui viennent s’installer sur et dans le corps, tandis que les implants sont en général des éléments électroniques de plus petite dimension.

Dans notre réalité, les exosquelettes motorisés sont au stade du développement tandis que les prothèses et implants sont d’usage courant et deviennent de plus en plus sophistiqués. Tous trouvent des applications dans le domaine militaire, pour aider des personnes handicapées, des travailleurs ou des personnes âgées.
En fiction, les exosquelettes sont très souvent des combinaisons de combat facilitant le déplacement des personnages et les aidant à porter leurs armes, comme dans « Etoiles, Garde à Vous ! » (Starship Troopers) de Robert A. Heinlein (1959).
Les prothèses et implants sont légion dans les univers cyber-punks tels que ceux développés dans le roman « Le Neuromancien » de William Gibson, ou des jeux vidéos ou de rôle tels « Shadowrun ». La fiction va même bien au-delà avec des personnages complètement modifiés qui deviennent alors des cyborgs. Ainsi dans « Appel Seed », le manga de Masamune Shirow, Briareos est complètement cyber.
La fiction la plus récente suit les évolutions des connaissances en matière de miniaturisation et met en œuvre également les nanotechnologies. Ainsi, par exemple une « nano-suit » est employée dans le jeu vidéo « Crysis » [1] . Cette combinaison possède diverses fonctionnalités, comme un mode « armure » qui crée une carapace résistante aux coups autour du corps, ou un mode caméléon qui rend invisible. Mais surtout, elle fonctionne par l’injection de nano-machines [2] dans le corps de celui qui l’a revêtue lorsque qu’il utilise les modes « vitesse » (augmentation de la vitesse de déplacement) et « force » (pour booster les muscles du porteur).

Dans la nano-suit, il n’y a donc pas réellement d’élément mécanique externe en mouvement mais comme un exosquelette, une prothèse ou un implant, la combinaison utilise une technologie non-organique qui supplante le fonctionnement normal du porteur. Dans tous ces cas de figure, les hommes se parent d’éléments mécaniques ou électroniques qui les font ressembler à des robots.


[1] http://www.crysis-france.com/index.php?option=com_content&task=view&id=394&Itemid=44

[2] http://fr.youtube.com/watch?v=2-lLjN-h6Bc

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Commentaires
I
Merci MAP. Pandora, quand je préparais mes articles, j'ai eu l'occasion de lire également des documents concernant les nanotechnologies. Il semblerait qu'en plus de trouver plein d'applications (parfois inattendues), ça soulève aussi énormément de débats et de questions d'éthique. <br /> En théorie (faut que je m'y remette) un jour je ferai un article aussi sur les nanos...
P
Parfois la réalité rejoint la fiction :<br /> J'ai lu ceci aujourd'hui :<br /> « Les nanotechnologies contre le cancer »<br /> Le Figaro observe en effet que « comme d’autres domaines de la médecine, la cancérologie se met à l’heure des nanotechnologies ».<br /> « La plupart de ces minuscules outils […] n’en sont qu’au stade de la recherche. Mais ils ouvrent à moyen terme, des perspectives passionnantes tant pour diagnostiquer que pour soigner les cancers », note le journal.<br /> Le quotidien relève que « côté diagnostic, l’un des défis majeurs consiste à mettre au point des nanosondes capables de se fixer sur les cellules cancéreuses. Injectées dans l’organisme, elles peuvent ainsi révéler la présence d’une tumeur en émettant un signal, radioactif ou optique par exemple ».
M
Ben dis donc, moi qui en suis restée au "Robot Marie" ça s'est drôlement développé depuis !!!!!<br /> <br /> Chapeau Infolio pour cet article super bien renseigné !
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