Les petits jeux oulipiens - 2
Dieux des maux, d'émois et démons
Sébastien
Théo rit. Son thé est cause d’euphorie :
« Saté au riz ce que le thé est au logis »
Sa théorie : un théorème qui portait haut
La clarté odorante d’un été aux bougies.
Très haut ? ma non trop haut !
Son théorème hérité démodait dieu,
Son thé aurait mérité des mots, des dieux.
Théo voulait dicter aux météores
De s'arrêter aux mois en or :
Messidor, Thermidor, Fructidor ;
Car mieux vaut l'été au nord,
Où la potée ose quand Théo dort.
« Et pis t’as la météo » tonne son nid vert :
Vendémiaire, Brumaire, Frimaire ;
Epithalame : été, automne, son hiver,
Quand Prométhée odieux s’enfermait aux enfers,
Qu’en promet Théo au dieu : sang, fer, métaux, zinc, fer…
C'est couru : mais Théo est versé dans l’athéologie
Sa théorie : ce que la théologie
A ôté aux athées, les athées le rendent aux dieux
En étant des rangs d’hôtes très odieux
Sur ces mots atterrés, Théo dit « c'est assez ».
Et, son thé bu, Théo file chez le gantier.
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Ce texte répond à l'appel des jeux oulipiens.