Edito d'octobre
Faire un pas en arrière, avant même de commencer. Faire un pas en arrière, jusqu’à ce jour de juillet où d’une discussion décousue naquit une idée, de l’idée un caprice, du caprice ce blogzine, et de ma cervelle saugrenue un nom, “Fanes de Carottes”, décidément pas facile à porter. Et ce temps enjambé, entre là-bas et maintenant, le regarder se peupler de textes à lire, d’auteurs avec lesquels travailler, et d’amies avec lesquelles partager le travail, et la joie de créer. Quelques idées plus tard – le temps de le faire, ce pas, en avant cette fois – Fanes de Carottes a déjà changé : c’est devenu un terrain où, en lisant, en écrivant, en créant, on retrouve tout le sérieux que l’on mettait, enfant, dans ses jeux.
Alors si tu passes trop de temps avachi sur le canapé, à laisser tes neurones se dissoudre dans le vide des programmes tévé, à appréhender le lendemain qui va t’obliger à quitter le canapé pour l’enfer trop bien identifié de l’école ou du bureau ; si le week-end tu sors et tu bois trop, ou tu ne sors pas et tu as l’impression de ne pas vivre vraiment ; si tout est terne et moche et désespérant, et que tu ne sais pas quoi faire, eh bien tu as en fait beaucoup de chance, parce que voici pour t’occuper t’enchanter te paniquer et te séduire, voici donc un orage à rebours, un dragon mal luné, des monte-en-l’air résolus, plusieurs objets (volants ou non) en cours d’identification, un pré-sélecteur de bonne compagnie, quelques secondes au-delà de minuit, et des carottes bien sûr, sucrées, salées, sadiques et nostalgiques… De quoi faire le plein de vitamines.
Et même pour toi lecteur, oui toi qui le premier lit cet édito, toi seulement parce que tu es le premier et que pour nous le prouver, tu nous laisse un commentaire (enthousiaste, comment faire autrement ?), pour toi donc, cher lecteur, un petit clin d’œil en forme de surprise...